Eintauchen in Vila Nova de Foz Côa

Voyager, c’est découvrir. Voilà pour la minute philosophique. Nous sommes ravis de vous offrir ce moment de réflexion intense. En l’occurrence, en préparant ce voyage, nous avons découvert que Vila Nova de Foz Côa est considérée comme la capitale de la culture de l’amande au Portugal. Largement suffisant pour nous donner envie de visiter l’endroit. Et de quoi justifier que nous nous lancions dans une de nos fameuses investigations ! Sauf que nous ne parlons toujours pas le portugais… ce qui complique forcément les choses avec nos premiers interlocuteurs, qui n’ont pas plus de raison de parler le français ou l’anglais. Nous tentons un passage dans une pâtisserie, afin d’être orientés vers un producteur d’amandes. Sans succès, puis posons la même question à une employée d’un salon de thé affairée à débarrasser une table en terrasse. Elle ne nous comprend pas, c’est alors qu’une élégante dame assise sur ladite terrasse lève la main pour nous signaler qu’elle parle un peu le français, un peu l’anglais, nous inviter à sa table pour tenter de nous aider. Dame Providence pointe le bout de son nez ! Silvia, puisque c’est son nom, tente tant bien que mal de cerner nos besoins. Elle alpague ses amis qui passent à portée de voix, puisque dans la petite ville, tout le monde se connaît, jusqu’au moment où la chance sourit à nouveau, avec l’apparition de Delfina, qui a vécu 30 ans à Paris et parle couramment français. La barrière de la langue s’écroule en un instant ! Silvia et Delfina nous expliquent qu’à Vila Nova de Foz Côa, tout le monde est lié à l’amande de près ou de loin. Elles-mêmes ont leurs propres parcelles avec des amandiers (Silvia fait d’ailleurs partie de la Confrérie de l’Amande du Douro Supérieur), et vendent ou utilisent les fruits de leurs récoltes. Si Silvia ne cuisine pas, elle nous offre toutefois un petit livret de recette. Delfina nous confie quant à elle une façon très simple de confectionner des amandes grillées facile à reproduire dans un van.   Après une bonne heure d’échanges animés, et de démonstration d’ouverture d’amandes chez Delfina, dont la technique fait des ravages (1 kg par heure, tout de même), nous nous donnons rendez-vous le lendemain matin pour un café et une visite de la ville. Mais pas avant d’avoir soutiré à nos amies une adresse pour le repas du soir. Elles nous envoient à la Churrasqueira Maria dos Pitos. Un couple attablé commande pour nous, et nous voilà avec un grand plat de viandes locales grillées sur l’immense barbecue du restaurant, assorti d’une montagne de frites, deux boissons et un dessert, le tout pour 17 euros. Toujours se fier aux locaux ! A 10h30 le lendemain matin, et après un café et quelques pâtisseries typiques, nous partons pour un tour de la ville commenté par Silvia, de la magnifique église au vieux quartier historique en passant par la maison où elle est née. Une charmante bourgade qui peine malheureusement à survivre faute d’emplois pour les jeunes de la région, mais qui vaut largement le détour. Pour ceux qui s’y aventureraient, n’hésitez pas à saluer Silvia et Delfina de notre part !